Une nouvelle étude de l’institut national du cancer américain confirme l’intérêt de l’exposition aux UV et l’urgence de la révision des messages de prévention solaire.
Une très vaste étude américaine vient de démontrer que l’exposition aux UV diminue le risque de cancer.
Des milliers d’études scientifiques indiquent depuis 20 ans que l’exposition au soleil, et en particulier à ses UVB, semble avoir des effets positifs majeurs sur la santé. Maladies cardio-vasculaires, diabète, maladies osseuses, cancers, sclérose en plaques, dépression, hypertension, troubles de la vision, infections, etc., toutes ces pathologies semblent fondre au soleil. Toutes les cartes géographiques confirment sans aucune exception qu’on meurt davantage de cancers dans les régions à faible ensoleillement.
Ce n’est donc pas un hasard si le National Cancer Institute (institut national du cancer) américain investit dans des recherches sur les bienfaits des UV solaires.
C’est ainsi qu’a été menée la plus vaste étude de ce type, sur plus de 450 000 personnes, associant des données satellites de la NASA concernant l’exposition effective aux UV et le recensement des lieux de vie de ces personnes, suivies pendant près de 10 ans.
Résultats
Les résultats confirment que le ratio bénéfice / risque de l’exposition aux UVB est très largement en faveur de l’exposition :
Cancer dont le risque est augmenté par les UV :
- mélanome : risque augmenté de 22 % (HR = 1.22, 95% CI = 1.13-1.32; p-trend < 0.001)
Cancers dont le risque est diminué par les UV :
- lymphome non-Hodgkinien : risque diminué de 18 % (HR = 0.82, 95% CI = 0.74-0.92)
- cancer du colon : risque diminué de 12 % (HR = 0.88, 95% CI = 0.82-0.96),
- cancer du poumon : risque diminué de 14 % (HR = 0.86, 95% CI = 0.75-0.98)
- cancer de la plèvre : risque diminué de 5 % (HR = 0.57, 95% CI = 0.38-0.84),
- cancer de la prostate : risque diminué de 9 % (HR = 0.91, 95% CI = 0.88-0.95)
- cancer du rein : risque diminué de 17 % (HR = 0.83, 95% CI = 0.73-0.94)
- cancer de la vessie : risque diminué de 12% (HR = 0.88, 95% CI = 0.81-0.96)
Les résultats montrent que d’autres cancers sont également moins fréquents chez les personnes recevant le plus d’UV : cancer de la thyroïde, cancer du pancréas, …
Bien sûr, derrière ces pourcentages l’écart en nombre de vies potentiellement épargnées est très impressionnant puisque que le seul type de cancer dont le risque augmente est le mélanome (il touche environ 8 000 personnes en France chaque année) tandis que les cancers dont le risque diminue concernent environ 40 fois plus de personnes (à titre d’exemple le cancer du poumon touche chaque année 70 000 personnes, le cancer du colon ou de la prostate 40 000 personnes).
L’institut national du cancer américain conclut que ces résultats viennent s’ajouter aux données des études précédentes et que l’exposition aux UV est à l’évidence liée à une diminution du risque de cancer.