Les australiens, qui possèdent un risque génétique élevé de cancer cutané et qui ont la peau claire (en raison de leurs ancêtres venus de Grande Bretagne), sont mal adaptés au climat ensoleillé de ce continent et confrontés à un dilemme : ils doivent se protéger du soleil en raison de leur risque élevé de cancer de la peau, mais ils risquent alors un déficit en vitamine, également fréquent en Australie !
Or, on sait que la carence en vitamine D est un problème sérieux et peut être un facteur de risque pour de nombreuses maladies.
Cependant, on ne connait pas les stratégies optimales pour atteindre et maintenir un bon taux de vitamine D (exposition au soleil, supplémentation en vitamine D ou les deux) et on a peu d’information sur les autres bénéfices possibles de l’exposition au soleil au-delà de l’initiation de la synthèse de la vitamine D.
Pour répondre à ces questions, des chercheurs australiens ont donc mis en place une vaste étude scientifique sur l’exposition au soleil et la supplémentation en vitamine D (SEDS). Elle vise à comparer l’efficacité de l’exposition au soleil et celle de la supplémentation en vitamine D pour la prise en charge de l’insuffisance en vitamine D et à déterminer si ces stratégies affectent différemment les marqueurs de la fonction immunitaire et cardio-métabolique.
Les participants recrutés dans toute l’Australie sont âgés de 18 à 64 ans et ont un résultat récent de la vitamine D montrant un taux de 25 (OH) D de 40-60 nmol/L. Ils recevront de la vitamine D ou un placebo et des conseils d’exposition au soleil.
Cette étude est prévue pour une durée de 1 an et portera sur environ 1000 personnes.