Exposition au soleil

Il est confirmé que, en dehors des personnes à risque vis-à-vis du mélanome, l’exposition au soleil est un facteur clé d’une bonne santé et doit impérativement faire partie des recommandations officielles, au même titre que de manger des fruits et légumes, avoir une activité physique et ne pas fumer.

Les messages antisolaires font peser un risque majeur à la population.

L’acharnement de quelques scientifiques à ne vouloir parler que des effets néfastes du soleil, sans jamais rappeler que les effets positifs sont très largement plus importants, pose aujourd’hui un véritable problème de santé publique. Cette information tronquée entraîne en effet deux risques pour la santé publique. 

Risque 1 : Le grand public se lasse de ces effets d’annonce trop caricaturaux, répétitifs et alarmistes.

Qui peut raisonnablement croire qu’il court un risque mortel à chaque rayon de soleil et doit exclure le soleil de sa vie ? A force de crier au loup on perd toute crédibilité. Pour s’en convaincre, il suffit de constater le manque d’efficacité des campagnes de « prévention » du mélanome menées depuis 20 ans. Si l’objet est la prévention du mélanome, il serait de loin plus efficace d’informer sur les facteurs de risque et de cibler les messages de prévention sur les personnes les plus concernées. Il convient que les pouvoirs publics s’interrogent sur la pertinence d’un dépistage systématique régulier : un simple examen dermatologique permet à la fois le diagnostic et le traitement définitif si le mélanome est dépisté à temps.

Risque de mélanome

Risque 2 : Augmenter le nombre de cancers en France en incitant le public à moins s’exposer au soleil.

Le deuxième risque est, hélas, infiniment plus grave du point de vue de la santé publique et du respect du serment d’Hippocrate (« primum non nocere »).

En effet, si on en juge par la production de vitamine D solaire, 80 % des français souffrent déjà d’une insuffisance chronique d’exposition au soleil ! Dans ces conditions, multiplier les messages antisolaires ne peut que conduire à une aggravation de la situation. On parle alors sans doute de dizaines de milliers de cas de cancers supplémentaires que pourraient induire ces messages antisolaires s’ils étaient suivis à la lettre.

Les informations du National Cancer Institute sont graves. Les antisolaires doivent rapidement revoir leur copie, s’ils ne veulent pas passer dans quelques années pour des irresponsables. Ils doivent se mettre à jour de la littérature scientifique. Ils sauront ainsi que recommander de se cacher du soleil fait très peu de bien et énormément de mal. Le vrai scandale sanitaire du soleil et des UV est entrain d’exploser, et ça n’est pas le mélanome, aussi grave soit cette maladie.

Mais, pour terminer sur une note plus légère, la grande leçon de l’histoire, c’est que la nature est bien faite. Le soleil nous fait du bien au moral et au corps, c’est ce que nous ressentons à chaque fois que nous nous exposons. Notre joyeuse appétence au soleil et à ses UV (que certains scientifiques n’ayant pas le sens du ridicule appellent « addiction ») trouve là une explication positive et naturelle.

Notre peau est le magnifique résultat de l’évolution de la vie sur terre, c’est à dire sous le soleil. Cette évolution lui a permis de s’adapter au mieux aux conditions solaires pour le bénéfice de l’ensemble de la machine humaine qu’elle protège. Elle l’alimente en vitamine D et elle la protège par le bronzage.

 

Darwin avait raison, non seulement l’humanité s’est adaptée à vivre sous le soleil, mais elle en a fait un de ses plus précieux alliés pour sa santé.

Référence :

Lin SW, Wheeler DC, Park Y, Cahoon EK, Hollenbeck AR, Freedman DM, Abnet CC. Prospective study of ultraviolet radiation exposure and risk of cancer in the United States. Int J Cancer. 2012 Sep 15;131(6):E1015-23.