Les preuves s’accumulent concernant l’effet bénéfique de l’exposition solaire sur le risque de développer une sclérose en plaques.
La sclérose en plaques est une maladie qui atteint le système neurologique et peut entraîner un handicap.
Si les facteurs de déclenchement de cette maladie, qui peut toucher des adultes jeunes, sont probablement multiples et encore incomplètement connus, le rôle d’une exposition trop faible au soleil est aujourd’hui suspecté.
Le rôle du soleil
Le soleil joue tout d’abord un rôle de pourvoyeur de vitamine D. Cette vitamine, quand elle vient à manquer chez les femmes enceintes qui s’exposent peu au soleil, augmente le risque que leur enfant développe une sclérose en plaques au cours de son existence (Munger KL, 2016). Et, d’une façon plus générale, les personnes qui ont des taux élevés de vitamine D ont moins de risque de développer une sclérose en plaques.
Le rôle des ultraviolets
Mais les ultraviolets solaires (UV) semblent également jouer un rôle direct : l’exposition au soleil semble réduire le risque de sclérose en plaques encore plus fortement que le fait d’avoir un bon taux de vitamine D. C’est que démontrait en 2011 une étude australienne (Lucas RM, 2011) indiquant que l’exposition aux UV solaires au cours de la vie pouvait diminuer de 30 à 60% le risque de sclérose en plaques.
Ce phénomène vient d’être récemment confirmé au Royaume Uni, plus précisément au Pays de Galles, par une étude ayant évalué l’impact de l’exposition solaire sur le risque de sclérose en plaques (Balbuena LD, 2016). Les chercheurs qui ont réalisé cette étude concluent que :
- les personnes nées au printemps (avril) sont plus souvent touchées par cette maladie que les autres. Ceci est certainement lié au faible taux de vitamine D de la maman durant sa grossesse en hiver.
- le risque de sclérose en plaque varie inversement avec le nombre d’heures d’ensoleillement de la région où l’ont vit : les personnes ayant en moyenne une heure d’ensoleillement en plus chaque jour ont 25% de risque en moins de développer une sclérose en plaques.
Le mécanisme de cet effet bénéfique serait l’action du rayonnement ultra-violet sur notre système immunitaire.
En conclusion, le soleil joue un rôle protecteur vis-à-vis du risque de sclérose en plaques et une exposition insuffisante aux UV solaires est associée à un risque accru.
Références :
- Munger KL, Åivo J, Hongell K, Soilu-Hänninen M, Surcel H, Ascherio A. VItamin d status during pregnancy and risk of multiple sclerosis in offspring of women in the finnish maternity cohort. JAMA Neurology. 2016;73(5):515-9.
- Lucas RM, Ponsonby AL, Dear K, Valery PC, Pender MP, Taylor BV, et al. Sun exposure and vitamin D are independent risk factors for CNS demyelination. Neurology. 2011;76(6):540-8.
- Balbuena LD, Middleton RM, Tuite-Dalton K, Pouliou T, Williams KE, Noble GJ. Sunshine, Sea, and Season of Birth: MS Incidence in Wales. PloS one. 2016;11(5):e0155181.