Cette étude réalisée en Grèce et publiée dans le Central European Journal of Public Health, montre qu’une heure d’exposition solaire chez des adultes vivant en ville suffit pour améliorer le statut en vitamine D et avoir un effet favorable sur certains facteurs de risque cardiovasculaire.
Les auteurs concluent qu’augmenter, même faiblement, notre exposition au soleil pourrait avoir des conséquences favorables sur la santé publique et ce, même dans un pays « ensoleillé » comme la Grèce.
Source
General Hospital of Athens Polykliniki, Athens, Greece.
Traduction du résumé
Objectif
Evaluer les corrélations entre le statut Vitamine D et la santé dans un échantillon de participants caucasiens supposés être en bonne santé qui résident en zone urbaine, Athènes, latitude 370 58’ 0” N et longitude 230 43’ 0” E, après prise en compte de nombreux facteurs biologiques, comportementaux, et environnementaux.
Méthode
Des hommes et des femmes âgés de plus de 35 ans d’une population sélectionnée (n=490) ont été étudiés. Les participants ont complété une enquête détaillée concernant les données socio-démographiques, le mode de vie, les caractéristiques cliniques et alimentaires. Les biomarqueurs ont été mesurés après 12h de jeûne. Des modèles de régression linéaires et multinomiaux ont été utilisés pour évaluer l’association entre la 25(OH) D et les déterminants du statut vitaminique D.
Résultats
Les résultats ont démontré qu’une heure additionnelle d’exposition à la lumière du soleil réduit le risque d’être déficient en vitamine D (taux < 20 ng/ mL) de 70% (OR= 0,30, IC95% : 0,20-0,45), ajusté pour : âge, sexe, statut familial, activité physique, tabagisme, IMC, triglycérides, hormone parathyroïde, acide urique, haptoglobine, acide folique et hémoglobine, en comparaison avec les taux suffisant de vitamine D (>30 ng/mL).
En ce qui concerne les biomarqueurs, l’hormone parathyroïde et l’haptoglobine ont été trouvés liées avec le risque d’être déficient en Vitamine D (OR=1,11, IC95% : 1,05-1,16 ; OR=1,02, IC95%: 1,00-1,03, respectivement) en comparaison avec les taux suffisant de vitamine D.
Conclusions
Des taux suffisants de vitamine D ont été observés parmi les participants ayant des facteurs associés à une réduction du risque cardiovasculaire, c’est-à-dire un IMC normal, une activité physique plus élevée, un hormone parathyroïde basse et des marqueurs inflammatoires bas.
Une augmentation, même légère, de l’exposition à la lumière du soleil pourrait avoir des effets bénéfiques sur les concentrations sériques de vitamine D et éventuellement sur les niveaux d’hémoglobine et de marqueurs inflammatoires, permettant ainsi une intervention simple et peu coûteuse sur le mode de vie qui serait favorable en termes de santé publique.
Référence :
Vallianou N, Bountziouka V, Akalestos T, Evangelopoulos A, Vogiatzakis E, Bonou M, Barbetseas J, Avgerinos PC, Panagiotakos DB. Vitamin D status and health correlates among apparently healthy participants in an urban, sunny region. Cent Eur J Public Health. 2012 Dec;20(4):262-9.